Il y a des films ratés, des films réussis, des films à moitié réussis,
des films qui interpellent, des films qui choquent, des films qui affligent,
des films qui blessent, de beaux films, des films moches mais quand même beaux,
des films beaux mais sans vie … et puis il y a des films comme Arthur Newman : des films qui ne
servent juste à rien.
Ça se voit pas du tout que tu te fais chier Colin |
Si la première incursion de Dante
Ariola dans le cinéma nous aura au moins appris quelque chose, c’est que la
qualité de réalisation et l’intérêt d’un film peuvent n’avoir aucune espèce de
rapport. Tout à fait bien monté et plutôt réussi visuellement, on sent le
premier film voulant clairement en imposer à chaque plan, Arthur Newman est pourtant un film d’une rare platitude et d’un
ennui mortel, qui ne mériterait d’ailleurs même pas qu’on en parle. Mais bon je
vais quand même le faire puisque c’est l’objet de ce blog.
Charmant à regarder, Arthur Newman est ainsi désespérément
creux dès que l’on s’aventure à chercher ce que ce joli paquet peut bien
contenir. Très occupé à jouer avec sa caméra, Dante Ariola n’a ainsi
apparemment pas pris le temps de creuser le fond de son film et nous offre donc
une longue énumération de conventions cinématographiques et de copier-collers
tous aussi éculés et pénibles les uns que les autres. Tout est en effet à peu
près inodore ici : le scénario, sans queue ni tête, la psychologie des
personnages, digne d’un dessin animé, les dialogues, complètement bâclés, l’histoire
d’amour, juste absurde, … Une longue litanie de clichés en plus aggravée par un
Colin Firth absolument soporifique et qui a sans doute gagné avec ce film le
droit de concourir pour le prix de la pire erreur de casting de l’année.
Fondamentalement informe, cet
Arthur Newman se situe quelque part à
la frontière d’environ 500 genres et thèmes différents (le road-trip, la
comédie romantique, les escrocs en cavale, la crise de la quarantaine, …) mais
ne capitalise pourtant sur rien, parfaitement incapable de fonctionner
autrement que par lieux communs et emprunts. Ni drôle, ni touchant et surtout
pas prenant, le premier long-métrage de Dante Ariola a cela dit au moins le
mérite d’atteindre une forme d’absolue grâce à sa fin, proprement ridicule, et
d’être parfaitement constant dans sa médiocrité de la première à la dernière
seconde. On se console comme on peut.
Il semblerait donc qu’aller voir
un film juste pour Emily Blunt ne soit finalement pas l’idée du siècle. On ne
peut décidément plus faire confiance à personne.
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Note : 2 (Barème notation)
Pour vous faire un avis par
vous-même : la bande annonce
A suivre : Sarah préfère la course
Emily Blunt prend un peu trop au sérieux les critiques de SLETO ... C'est pas grave, on t'aime comme tu es tu sais. |
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