Si vous aimez les histoires de familles envahissantes mal jouées par des stars sur le retour, cette semaine est pour vous. Avec Salaud on t'aime (de Claude Lelouch avec Johnny Hallyday et Eddy Mitchell, oui rien que ça) et Avis de Mistral (avec Jean Reno, c'est déjà beaucoup), vous aurez en effet largement de quoi combler votre triste besoin d'émotions faciles et de petits bonheurs périmés. Si je me vois malheureusement dans l'incapacité de vous promettre une chronique de ces deux beaux spécimens, le dénigrement facile ne m'intéressant pas tant que ça, je vous laisse tout de même avec un petit cadeau : un sondage, ce qui est quand même la plus chouette des surprises. Sujet du jour : faut-il en finir avec la carrière de Jean Reno au cinéma ? Il est temps du statuer, le verdict sera comme d'habitude sans appel.
Pour tous ceux que ces histoires n'intéressent pas, et je les comprends, deux films sortent tout de même du lot cette semaine et je vais cette fois m'y attarder un peu plus longtemps.
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| Hé les boys ! Fini Obama, Manuel Valls vient d'être nommé à la Maison Blanche !!! |
La crème de la crème
Drame - France (1h30)
Réalisé par Kim Chapiron
Avec Thomas Blumenthal, Alice Isaaz, Jean-Baptiste Lafarge
Pour une raison que je ne m'explique pas cette apparente parodie de voyeurisme bourgeois parmi les jeunes filles en fleur de jeunesse dorée parisienne* a des critiques à peu près correctes, même si le fait que toutes les gazettes spécialisées soient localisés dans notre belle capitale y est sans doute pour beaucoup. Étant un homme profondément tolérant, ouvert et dénué de préjugés (personne ne rigole dans l'assistance), je me vois donc dans l'obligation d'en avoir le coeur net et de découvrir par mes propres moyens si Kim Chapiron, dont la carrière m'avait jusque là complètement échappé, est ou non un escroc.
* un concept qui a déjà très bien marché l'année dernière avec Jeune et Jolie
Nebraska
Comédie dramatique - US (1h55)
Réalisé par Alexander Payne
Avec Bruce Dern et Will Forte
Encore relativement inconnu en France, l'ancienne vedette du Saturday Night Live Will Forte est pourtant un sacré client et a enfin trouvé avec ce Nebraska très bien référencé dans les différents festivals du monde un engin à la mesure de son potentiel comique tout en bizarrerie. Il profite pour cela de la compagnie de son aîné Bruce Dern, récompensé par le prix de la meilleure interprétation à Cannes pour ce film, ce qui est toujours ça de pris à 77 ans. Après deux long-métrages plus gentils qu'originaux (Sideways et The Descendants), Alexander Payne fait ici le pari d'une certaine liberté avec cet intriguant road-trip minimaliste en noir et blanc, semblant devoir autant à l'héritage de Woody Allen qu'à la nouvelle vague du cinéma indépendant américain sans le sou (on pense entre autres à The Color Wheel en voyant la bande-annonce). Tout ça est intéressant.
Voilà, ça commençait pas terrible mais on finit en beauté. Splendide, heureusement que SLETO est encore là pour réenchanter vos vies mornes et insipides.
Excellentes séances à vous
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| La nomination de Manuel Valls a été célébrée d'une façon un peu excessive partout dans le monde. Ici, un bar gay à La Paz. |
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