lundi 21 avril 2014

Cette semaine sur mes écrans : 23-29 avril 2014

Les sorties de cette semaine ont étrangement l'air de fonctionner par duo. Je vais donc pouvoir gagner un temps fou à vous les présenter, rapidement d'ailleurs pour la plupart d'entre elles.

Duo "On montre nos flingues et nos gros muscles sur l'affiche"
Brick Mansions : du cinéma d'action US aussi fin que d'habitude, avec pour une des dernières fois à l'écran Paul Walker, et son étonnant répertoire.
96 heures : un thriller français sensé être plus intelligent avec Gérard Lanvin et Niels Arestrup. Ça reste à démontrer.

Duo "Comédie française douce-amère à la fois drôle et touchante"
Une rencontre  : dernier film de Liza Azuelos (Lol), avec encore Sophie Marceau, et François Cluzet dont on ne voit pas bien ce qu'il vient faire là-dedans.
Dans la cour : improbable rencontre de Catherine Deneuve et Gustave de Kervern, deux êtres apparemment diamétralement opposés mais qui vont pourtant apprendre à se connaître et s'apprécier. Un pitch aussi rafraichissant qu'original.

Duo "Film français OVNI"
Un voyage : dernier film de Samuel Benchetrit,  toujours avec Anna Mouglalis. Un couple largue tout pour tester son amour, et la résistance des spectateurs.
Je m'appelle Hmmm... : Agnès B. fait du cinéma maintenant, et filme une gamine qui fait sa fugue avec un routier écossais. Osé.

Duo "Petit film US 'indépendant' qui va cartonner chez les cadres parisiens, les profs et les lycéens, bref chez les intellos"
Parlons-en un peu plus longuement, parce que j'ai bien compris que vous étiez tous des intellos.

Pas évident de passer de Mark Zuckerberg à un écolo mal rasé en sweat vert canard. C'est aussi ça le métier Jess.


Night Moves
Drame - US (1h47)
Réalisé par Kelly Reichardt
Avec Jesse Eisenberg, Dakota Fanning, Peter Sarsgaard
S'il représentait quasiment un genre à part outre Atlantique dans les années 60 et 70, le cinéma de contestation est depuis largement rentré dans le rang aux États-Unis faute de producteurs audacieux, et peut-être d'idées tout simplement, même le cinéma indépendant américain semblant avoir perdu de vue la société pour se concentrer presque exclusivement sur les individus. Cantonné à quelques réalisateurs s'agitant encore dans le vide laissé par l'industrie (Spike Lee, Ken Loach, Gus Van Sant, ...), le genre n'est pourtant pas mort pour autant et accouche encore parfois de quelques bonnes surprises, d'autant plus bonnes qu'elles sont rares, comme avait pu l'être le très personnel Sous surveillance de Robert Redford l'année dernière. C'est dans ce contexte que s'inscrit le Night Moves de Kelly Reichard, qui pourrait presque être un passage de témoin avec l’œuvre de l'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux tant il semble quelque part s'en inspirer, cette histoire d'écologistes perdant le contrôle de leurs actions faisant un peu écho au début du récit de Robert Redford. Une coïncidence finalement assez logique quand l'on sait que c'est une adaptation d'un roman écrit en ... 1975. Il semble bien que l'on invente plus rien ... Quoi qu'il en soit, c'est aussi l'occasion pour une réalisatrice jusque là habituée aux succès d'estime plutôt confidentiels de sauter enfin le pas, bien aidée en cela par le Grand Prix du festival du film américain de Deauville et un casting bien fourni. On guettera en effet particulièrement Jesse Eisenberg qui a l'occasion de s'affirmer encore plus comme l'un des acteurs les plus intéressants de sa génération.



States of Grace (VO : Short Term 12)
Drame - US (1h36)
Réalisé par Destin Cretton
Avec Brie Larson, John Gallagher Jr., Kaitlyn Dever
Aussi étonnant que cela puisse paraître quand on voit le nombre impressionnant de récompenses et de nominations qu'il a accumulé dans les petits et grands festivals du monde entier, States of Grace est un premier long-métrage. Adapté d'un des court-métrages de Destin Cretton réalisé en 2008, il semble reposer en grande partie sur la performance de son actrice principale Brie Larson, qui est un peu partout en ce moment après les récents Don Jon et The Spectacular Now et pourrait bien rapidement connaître une explosion médiatique à la Jennifer Lawrence. Visiblement dans la droite lignée de toute la récente mode des films US indépendants doux-amers fascinés par les losers, il reste à espérer que ce States of Grace ressemble plus au joli The Spectacular Now qu'au soporifique I used to be darker. En cas de bons sentiments ostentatoires, je serais bien sûr impitoyable puisqu'il faut lutter de toutes nos forces contre l'idée que la gentillesse puisse un jour vaincre.



Comme vous l'avez compris parce que vous êtes des gens plutôt brillants (pas tellement à la base, mais la lecture de ce blog aide beaucoup), il est plus probable que j'aille voir ces deux films que les autres présentés plus haut. Mais rien n'est à exclure, car la vie est imprévisible. Mais ça reste peu probable.


Excellentes séances à tous,

Comme vous le voyez nous faisons maintenant visiter les locaux de SLETO, le succès populaire étant bien entendu au rendez-vous. Les plus fidèles d'entre vous reconnaitront là nos fameux aquariums.

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