mardi 7 janvier 2014

Oldboy : Chan-Wook goes to Hollywood


Directement adapté de son équivalent coréen du même nom réalisé par Chan-Wook Park en 2003, Oldboy de Spike Lee ressemble sans doute à beaucoup des adaptions américaines à gros budget de pépites asiatiques, perdant en subtilité ce qu’elles gagnent en spectacle.
Autant être honnête, je ne suis absolument pas un spécialiste des thrillers et encore moins des thrillers asiatiques. N’en voyant clairement pas assez pour pouvoir me forger une opinion experte, je ne me permettrais donc pas d’analyser longuement les défauts et les qualités d’Oldboy par rapport à son prédécesseur, pour la bonne et simple raison que je n'ai pas vu ce dernier. Pas très professionnel, je sais.

Vous qui avez vu le film de Chan-Wook Park ou qui connaissez sur le bout des doigts les films noirs du genre, vous pouvez donc probablement passer votre chemin, vous n’en apprendrez sans doute pas plus que ce que vous savez déjà.

Pour les autres, je vais néanmoins essayer de donner mon humble avis sur le film de Spike Lee.

Il y a dans Oldboy autant de choses intrigantes voire fascinantes que d’aspects plus futiles voire franchement pénibles. Sans être prodigieux, le début du film sait ainsi habilement appâter le spectateur grâce à une intrigue aussi originale que terrible, la très crispante réalisation de Spike Lee parvenant bien à transmettre l’angoisse inhérente à celle-ci.

Passé une heure, Oldboy devient malheureusement aussi un film de kung-fu et la subtilité de l’intrigue et du jeu de Josh Brolin s’efface un peu devant les bastons à répétition et scènes de violence gratuite qui plairont peut-être aux esthètes du genre mais qui m’inspirent personnellement autant de choses que le rayon surgelés d’un supermarché de quartier. C’est en plus au milieu de ce jeu de massacres qu’apparaît alors une romance aussi mièvre qu’improbable, à peu près au niveau des parodies habituellement servies dans les films d’action décervelés hollywoodiens. Et l’on se dit d’ailleurs que tout cela commence quand même à ressembler furieusement à l’un de ces derniers.

Le final d’Oldboy est heureusement assez intéressant et inattendu (quoique je m’en suis un peu voulu de ne pas l’avoir vu arriver…) pour rattraper cette dérive stallonesque et donner une bonne note d’ensemble au long métrage de Spike Lee, qui sans être indispensable n’est donc pas une totale perte de temps.

Ce qui m’amène quand même à penser que les amateurs du genre ayant déjà vu l’original coréen ne gagneront sans doute rien à voir son petit frère yankee puisque le fameux final ne les surprendra guère et que l’original est quasiment toujours préférable à la copie, sans doute un peu édulcorée et aseptisée dans le cas présent. 

Mais j’oubliais, ils ont déjà arrêté de lire cette chronique comme je leur ai conseillé au début … 

Dommage.


Pour vous faire votre avis par vous-même : la bande annonce


A suivre : Pour ton anniversaire


 

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